Accueil / Actualités / L'étendue du génie de Goossens

L'étendue du génie de Goossens

27/08
 
Vous avez pu découvrir le premier épisode du CONVOI INFERNAL, la nouvelle série de Goossens, dans le numéro de juillet. Vous pouvez cesser de trépigner, hurler, taper du pied... Soyez rassurés, il est de retour ! Pendant tout ce temps, le génie travaillait, encrait, aquarellait.
 
Fluide Glacial : Salut Daniel ! Dis-nous tout, depuis quand travailles-tu sur ce projet ?
Daniel Goossens : Comme pour tous les projets, depuis très longtemps mais pas assidûment. J’accumule des scènes courtes et quand un thème revient souvent, j’essaie d’en faire une série d’épisodes sur le thème. Mon but, ce sont ces scènes courtes. Je n’ai pas d’objectif de construire une quelconque intrigue avec du suspense et un dénouement. C’est juste de l’absurde superficiel mais profond. Car il n’y a rien de plus superficiel que la profondeur ni de plus profond que la superficie. On se demande pourquoi on a inventé deux mots différents.
 
 
FG : Où as-tu puisé ton inspiration ?
DG : C’est impossible à retracer mais comme tous les humoristes, je suis un nain juché sur les épaules des nains qui m’ont précédé. En tout cas, je n’ai jamais fait du cheval dans la pampa.
 
FG : De quelle manière travailles-tu ? As-tu déjà la totalité de ton récit de construit ?
DG : Je note des scènes quand des idées me viennent. Les idées viennent au hasard. Quand le scénario d’un épisode se profile, je cherche des photos sur Internet ou dans des bouquins pour les décors (ici, le saloon, la ville de western, les chevaux, les revolvers, les chariots, les diligences...) et je cherche les têtes et habits des personnages, à la fois à partir de photos et d’imagination. Quand j’ai suffisamment de matériel pour avoir envie de dessiner, commence le long labeur de la réalisation des planches (crayonné, encrage, mise en couleurs). Je n’ai pas la totalité du scénario mais j’ai un épisode final.
 
FG : Quels sont les outils que tu utilises pour dessiner tes planches ?
DG : Le crayon, la gomme, le taille-crayon, la plume et le pinceau pour aquarelle (en poils de martre). Le plus dur à dessiner, dans les westerns, c’est les selles et les bottes. En ce moment, j’en suis à la page 45 sans avoir dessiné une seule selle et une seule botte mais c’est un niveau d’exigence que je ne suis pas sûr de pouvoir maintenir indéfiniment.
 
 FG : Sais-tu déjà combien d’épisodes tu nous réserves ?
DG : Non, pas encore. J’ai beaucoup de scènes à venir mais pas encore
découpées en épisodes.
 
 
 
 
 
FG : Quelles sont pour toi les plus grandes références en termes d’humour?
DG : Je n’ai pas vraiment de plus grandes références, plutôt des influences, comme Gotlib ou les Monty Pythons ou même Bretécher et ses Frustrés. Il y a sûrement eu aussi l’influence d’acteurs comiques comme Serrault, Marielle, etc. Puis j’ai adoré Gary Larson, Desproges, des acteurs (Poelvoorde, Rollin, Baer, Elie et Dieudonné, Djamel et beaucoup, beaucoup d’autres), des auteurs de Fluide (je ne peux pas commencer une liste sans qu’il en manque). Si on voulait démarrer une académie des humoristes, il faudrait remplacer l’habit vert et l’épée par un habit de clown et un mirliton et les humoristes ont trop le sens de la dignité pour l’accepter !
(PROPOS RECUEILLIS LE 19 JUIN 2025 SOUS UN SOLEIL DE PLOMB.)
 
 
 
 
 
Contactez-nous Devenir partenaire