François Boucq publie pour la première fois chez Fluide Glacial en 1978, dans le n°20.
Il se lance en 1980 dans les Leçons du professeur Bourremou. Il créée ensuite Rock Mastard avec Philippe Delan, puis Les Aventures de la Mort en solitaire. Aujourd’hui, il continue d’être présent dans les pages du magazine avec Le Petit Pape Pie 3,14, disponible en album1.
Il se lance en 1980 dans les Leçons du professeur Bourremou. Il créée ensuite Rock Mastard avec Philippe Delan, puis Les Aventures de la Mort en solitaire. Aujourd’hui, il continue d’être présent dans les pages du magazine avec Le Petit Pape Pie 3,14, disponible en album1.
Nous avons eu l’honneur de visiter son atelier à Lille. Pas de doute, avec ces girafes aux quatre coins de l’entrée, nous sommes bien chez le créateur de Jérôme Moucherot2 ! Le temps d’une double page, nous vous emmenons avec nous…
Connaissez-vous l’anecdote sur la méthode de travail de Goscinny ? Il se prévoyait des plages de travail d’une heure par scénario, pas plus… Une heure sur Astérix drriiiiing, une heure sur Iznogoud driiiing, une heure sur Le Petit Nicolas drriiiing, et ainsi de suite afin que tous ses chantiers avancent de concert ! Chez Boucq, ce n’est pas pareil, il dessine, une heure ça fait court… Mais quand on voit l’organisation de ses tables à dessin, et le nombre de projets sur lesquels il avance, difficile de ne pas y penser ! D’un côté les brouillons de son prochain album au Lombard, de l’autre les encrages, plus loin encore la table à aquarelles sur laquelle avancent les illustrations du Petit Pape Pie 3,14. Il ne chôme pas !
« Tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre », écrivait Pascal. Mais sans ça, peut-être que nous n’aurions pas eu de Petit Pape… Quand il est devant la TV, Boucq dessine toujours, il n’arrive pas à ne rien faire.
« Le Petit Pape m’est apparu comme la vierge à Bernadette Soubirous. Ou Jeanne d’Arc, si l’on suppose qu’elle ait eu la télé… L’apparition s’est faite sous ma main. J’étais dans un état d’extase en le voyant. La première chose qu’il a faite a été de me bénir. Puis il lui a fallu quelqu’un pour le protéger ce Petit Pape… un rugbyman à la Chabal, un évêque garde du corps. De fil en aiguille, tout est arrivé, par émerveillement. »
« Le Petit Pape m’est apparu comme la vierge à Bernadette Soubirous. Ou Jeanne d’Arc, si l’on suppose qu’elle ait eu la télé… L’apparition s’est faite sous ma main. J’étais dans un état d’extase en le voyant. La première chose qu’il a faite a été de me bénir. Puis il lui a fallu quelqu’un pour le protéger ce Petit Pape… un rugbyman à la Chabal, un évêque garde du corps. De fil en aiguille, tout est arrivé, par émerveillement. »
Autour de ses tables à dessin, s’alignent des rangées de livres, d’albums ou encore de références. Ainsi, on y retrouve un petit rayonnage sur Rome, le Vatican et ses différents papes… « Quand j’étais petit, j’aurais bien aimé être le pape ! Tu peux faire des miracles, les guérisons sont faciles… mais ça m’est vite passé. Et là, avec Fluide Glacial, ça m’est revenu. Un vrai pape dans la BD c’est bien non ? Moebius était le pape de la BD, puis Gotlib… maintenant on en a un vrai qui existe ! »
Côté technique, difficile de vous lister l’intégralité des outils utilisés par Boucq tant ils sont nombreux (plumes, pinceaux, aquarelles, peintures… il est même sculpteur, et bon en plus de ça !).
Il travaillait sur du papier Schoeller Parole avant que l’usine ne ferme, comme Franquin. Il s’agit d’un papier à la forte capacité d’absorption de l’encre et dont l’épaisseur permettait le grattage de l’encre à la lame. Maintenant, il dessine sur du Canson, format A2 (qu’il recoupe afin de respecter le nombre d’or…), de 180 g à 250 g.
On lui a demandé de nous montrer les originaux du Petit Pape qu’il avait sous la main et, à notre plus grande surprise, il nous a sorti des illustrations que nous n’avions jamais vues… Malheureusement, nous n’avions plus de place dans le dernier tome pour les faire toutes apparaître. Une affaire à suivre ?